...4 - Nevado Del Ruiz - 1985
Nevado Del Ruiz | ||
Éruption de 1985 | ||
Localisation | Colombie | |
Type d'éruption | Explosif | |
Lave | Andésite, Dacite | |
Échelle VEI (/8) | 3 | |
Volume de Magma | >0,04 Km3 | |
Volume de Téphras | 0,048 Km3 | |
Bilan | 21000 - 25000 morts | |
Cause | Lahar |
Là encore, il ne s'agit pas d'une éruption d'une intensité colossale, tout juste 3 sur l'échelle VEI. Pourtant, le Nevado Del Ruiz à fait cette année là entre 21000 et 25000 morts ce qui le place en 4ème position des volcans les plus meurtriers de notre histoire.
Penchons nous plus en détail sur le déroulé de cette éruption pour comprendre ce paradoxe. Le Nevado Del Ruiz culmine à 5389 mètres et est recouvert d'une calotte glaciaire. Lors de l'éruption, la neige sous l'intense chaleur fond, d'abord en profondeur, formant une poche d'eau, puis lorsque la pression et la chaleur augmente, la calotte cède et laisse se déverser des tonnes d'eaux qui, se mélangeant à la cendre volcanique, forment des coulées de boues destructrices que rien n’arrêtent : les lahars. Ces lahars ont dévalés les pentes raides du Nevado Del Ruiz et ont détruits les villes d'Armero, Mariquita et Chinchina situées pourtant a plus de 40 km du volcan, faisant plus de 20 000 morts et une perte financière estimée à 7.7 Milliards de $.
Une station d'observation avait été installée quelques mois auparavant (Juillet 85) et les scientifiques avaient soulignés les risques d'une éruption imminente (estimant sa probabilité à 67%). Ils avaient également prédit qu'une telle éruption produirait des lahars destructeurs, même s'ils en avaient sous estimé la vitesse. Malheureusement, lorsque les signes précurseurs d'une éruption se sont faits ressentir, l'évacuation des populations n'a pas été réalisée, pour le bilan que l'on connait.
< Cette carte des risques présentent les zones où risquent de se passer lors d'une éruption :
- Les coulées de lave (lava-flow)
- Les nuées ardentes (pyroclastic-flow)
- Les lahars (Mudflows)
On constate pour ses deux derniers que les zones les plus à risques (High) suivent les reliefs en longeant les vallées des rivières. Les lahars de 1985 suivent ces zones à risques.
On remarque aussi l'importante distance que peut parcourir un lahar, qui explique en partie l'absence d'évacuation des populations en 1985, les autorités estimant le risque minime, le volcan n'étant même pas visible depuis la ville d'Armero. Source :
Cette histoire illustre parfaitement l'intérêt d'étudier les éruptions anciennes pour appliquer leurs mécanismes à des volcans actifs et ainsi modéliser le déroulé de ces éruptions pour en anticiper les risques. De plus, des éruptions de l'intensité explosive du Nevado Del Ruiz (VEI = 3) son fréquentes dans le monde (en moyenne une chaque année), ce volcan est d'ailleurs le second plus actif de Colombie. Il démontre l'importance de surveiller et d'anticiper les éruptions, même d'intensité moyenne et ne pas se limiter aux supers volcans plus médiatiques, qui ont certes un potentiel destructeur bien plus grand, mais dont les éruptions sont bien plus rares (la dernière remonte à -26500 ans).
> La ville d'Armero au centre, complètement inondé par le lahar de 1985.
Une station d'observation avait été installée quelques mois auparavant (Juillet 85) et les scientifiques avaient soulignés les risques d'une éruption imminente (estimant sa probabilité à 67%). Ils avaient également prédit qu'une telle éruption produirait des lahars destructeurs, même s'ils en avaient sous estimé la vitesse. Malheureusement, lorsque les signes précurseurs d'une éruption se sont faits ressentir, l'évacuation des populations n'a pas été réalisée, pour le bilan que l'on connait.
< Cette carte des risques présentent les zones où risquent de se passer lors d'une éruption :
- Les coulées de lave (lava-flow)
- Les nuées ardentes (pyroclastic-flow)
- Les lahars (Mudflows)
On constate pour ses deux derniers que les zones les plus à risques (High) suivent les reliefs en longeant les vallées des rivières. Les lahars de 1985 suivent ces zones à risques.
On remarque aussi l'importante distance que peut parcourir un lahar, qui explique en partie l'absence d'évacuation des populations en 1985, les autorités estimant le risque minime, le volcan n'étant même pas visible depuis la ville d'Armero. Source :
Cette histoire illustre parfaitement l'intérêt d'étudier les éruptions anciennes pour appliquer leurs mécanismes à des volcans actifs et ainsi modéliser le déroulé de ces éruptions pour en anticiper les risques. De plus, des éruptions de l'intensité explosive du Nevado Del Ruiz (VEI = 3) son fréquentes dans le monde (en moyenne une chaque année), ce volcan est d'ailleurs le second plus actif de Colombie. Il démontre l'importance de surveiller et d'anticiper les éruptions, même d'intensité moyenne et ne pas se limiter aux supers volcans plus médiatiques, qui ont certes un potentiel destructeur bien plus grand, mais dont les éruptions sont bien plus rares (la dernière remonte à -26500 ans).
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